Depuis plus de 25 ans, la Côte d’Ivoire n’a pas enregistré un seul cas de maladie à virus Ebola. Toutefois, le 14 aout dernier, le ministère de la Santé de la Côte d’Ivoire a confirmé le premier cas de maladie à virus Ebola à Abidjan capitale de la Cote d’Ivoire.

L’annonce a été effectuée après une analyse effectuée auprès de l’Institut Pasteur de la Côte d’Ivoire. Suite à cela, de premières enquêtes ont été effectuées. On a alors pu déterminer que la patiente (en provenance de Guinée) s’est rendue à Abidjan par voie terrestre et le 12 aout elle a été admise à l’hôpital suite à une très forte fièvre.

Il faut souligner que le virus Ebola a officiellement pris fin le 19 juin dernier après avoir provoqué des dégâts pendant 4 mois en Guinée. Donc, aucun élément ne permet de lier le cas détecté en Côte d’Ivoire avec la flambée épidémique qui a touché la Guinée. Toutefois, pour déterminer l’existence eventuelle d’un lien entre les deux flambées, une enquête beaucoup plus approfondie est effectuée.

Depuis 2014 et 2016, c’est la toute première fois qu’on enregistre un cas dans le capital de la Cote d’Ivoire. Il est important de souligner que durant cette année, les épidémies ont principalement touché la République Démocratique de Congo et en Guinée. Et cette situation inquiète particulièrement l’OMS.

À cet effet, la Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti déclare qu’« Il est extrêmement préoccupant que cette épidémie ait été déclarée à Abidjan, une métropole de plus de quatre millions d’habitants. Cependant, l’essentiel de l’expertise mondiale en matière de lutte contre la maladie à virus Ebola se trouve ici, sur le continent, et la Côte d’Ivoire peut tirer parti de cette expérience pour accélérer la riposte. Il s’agit de l’un des six pays auxquels l’OMS a récemment fourni un appui dans le but de renforcer la préparation à la lutte contre la maladie à virus Ebola et ce diagnostic rapide montre que la préparation porte ses fruits ».

Au vu de cette déclaration, il est donc clair que l’OMS apporte entièrement son appui au pays pour lutter efficacement contre le virus. Jusqu’a aujourd’hui, grâce à ce soutien, 5000 doses de vaccin anti-Ebola ont été obtenues pour combattre le virus. Une partie de ses vaccins seront alors acheminés en Côte d’Ivoire pour éradiquer le virus. À cet effet, un accord entre les ministères de la Santé des deux pays a été signé. Les premières personnes qui vont alors profiter du vaccin seront ceux qui sont considérés à haut risque, les agents de santé ainsi que premier intervenant. Les personnes qui ont été en contact avec les cas confirmés bénéficieront également du vaccin.

Une campagne de sensibilisation est également lancée. Les experts présents sur place en collaboration avec l’OMS renforcent la prévention et le contrôle d’infection au niveau des établissements de santé. En cas de besoin, ils fournissent également un appui en matière de moyens pour diagnostiquer la présence du virus et la recherche des contacts.

Il ne faut pas oublier que le virus Ebola est souvent mortel et touche aussi bien les êtres humains que les primates. Cependant, il existe un traitement efficace qui a fait ses preuves au cours du temps si et seulement si la maladie est prise en charge à un stade précoce. Le traitement administré à temps augmente alors énormément les chances de survie du patient.